Archéologie, outil d’enquête et processus de conception

Dans cet article, vous trouverez une réflexion théorique et méthodologique sur l’archéologie envisagée comme outil d’enquête et comme processus de conception architecturale, appliquée à la lecture et à l’analyse de projets contemporains.

Le mémoire s’ouvre sur une mise en perspective de la notion de modestie, comprise comme une attitude essentielle à l’architecte : mesure, attention au contexte, au sol, à l’histoire et aux usages. Il souligne aussi le rôle du dessin et du re-dessin comme outils de compréhension du réel.

Vous y trouverez ensuite la définition du concept de « fauve », utilisé comme métaphore pour désigner des œuvres architecturales singulières, capables de révéler et de transformer les énergies d’un territoire. Trois « fauves » sont étudiés :

• le Musée National Estonien à Tartu,
• la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé à Paris,
• le centre Anandaloy au Bangladesh.

Ces projets, très différents par leurs contextes, leurs échelles et leurs programmes, sont réunis par une même méthode d’analyse : l’enquête archéologique, inspirée notamment de Michel Foucault, et appliquée ici à l’architecture.

Le mémoire développe ensuite une méthodologie de lecture transversale, fondée sur la décomposition des projets (mémoire, symbolique, usages, sol, processus, matérialité) et sur le re-dessin comme acte de « fouille archéo-tecturale ». Cette méthode vise à dégager des règles communes, des typologies et des logiques de projet partagées.

L’analyse s’articule autour de trois grandes figures de l’architecte :

• l’architecte transmetteur, chargé de faire vivre la mémoire collective et les savoirs ;
• l’architecte rêveur, capable de projeter des récits, des métaphores et une poésie architecturale ;
• l’architecte mesureur, qui confronte ses idées à la réalité du territoire, de la ville et de l’humain.

Enfin, vous trouverez une réflexion sur la conscience du sol, envisagé comme porteur d’histoire, de traces et de sens, ainsi que sur le rôle transformateur de l’architecture dans le passage d’un état du territoire à un autre. Le mémoire conclut sur l’idée qu’une posture modeste et archéologique peut faire de l’architecture un levier de transformation territoriale, humaine et poétique.