Nouveau Chevry Centre
Redynamisation d’un centre bourg par la requalification d’une ancienne coopérative agricole, ainsi que la création de logements
Enseignants: PRUNGNAUD Franck, DELLINGER Frédéric, CAROFF Clara – S8 2022
Equipe: VERNET Estelle, BEATRIZ Ana, GUILLAUD Mathias
Ce projet s’initie par une stratégie territoriale globale, s’appuyant sur la remise en service et la requalification d’une ancienne voie de chemin de fer. Traversant le pays de Gex, elle permettait autrefois de relier Bellegarde à Divonne-les-Bains, jusqu’à la frontière suisse. Aujourd’hui, cette infrastructure est laissée à l’abandon.
C’est donc par la réutilisation de ce tracé existant, et par des impulsions projectuelles dans les villages traversés, que le projet propose d’instaurer une nouvelle dynamique culturelle à l’échelle du territoire de Gex.
Le projet s’implante à Chevry, petit village traversé par l’ancienne voie ferrée, marqué par la présence d’une ancienne coopérative agricole située sur une friche en total abandon depuis la fin du XXe siècle.
Une OAP avait déjà été mise en place par la municipalité, prévoyant à terme de raser la coopérative afin d’y implanter une forte densité de logements sur l’ensemble du site. Le projet vient ici questionner cette orientation et proposer une alternative pour la commune de Chevry.
À l’issue d’un relevé précis de l’existant, de ses qualités spatiales et de ses ambiances, le choix a été fait de conserver la coopérative agricole, en la transformant en espaces culturels mettant en valeur les grands fours à blé. Le site s’active en résonance avec la maison des associations, située de l’autre côté de la voie ferrée. Un grand parvis vient alors recentrer le village autour d’une nouvelle polarité.
En effet, le village souffre d’un manque de centralité. Par cette réhabilitation et la création d’un espace public structurant, un centre commun à tous émerge progressivement. Les grands silos deviennent des espaces d’expériences singulières, intégrés à un parcours muséal retraçant à la fois le processus de transformation du grain et l’histoire de la coopérative.
Dans le rythme imposé par les silos, des logements traversants viennent offrir des vues cadrées sur le Jura et le Mont-Blanc. Les circulations verticales s’insèrent dans les interstices du bâti existant, accompagnant cette nouvelle densité habitée. Un parc paysager structure les parcours publics et met à distance la voie ferrée, aujourd’hui réactivée par un tram-train permettant d’innerver le territoire à un pas de temps régulier.
Le projet propose ainsi des espaces culturels pour le village, mais aussi une expérimentation urbaine explorant plusieurs typologies de logements — collectifs, intermédiaires et individuels. Des commerces de proximité, aujourd’hui absents de la commune, viennent s’implanter le long de la départementale, créant une agrafe urbaine entre la grande infrastructure routière et le cœur du projet.
